En France, on estime qu’environ 100 000 personnes sont mordues par des chiens chaque année, nécessitant une prise en charge médicale et parfois même une intervention chirurgicale. Parmi ces incidents, une proportion significative implique des chiens classés comme « dangereux » par la loi, notamment les chiens de catégorie 1 et 2. L’acquisition d’un animal, quel qu’il soit, représente une décision importante. Cette décision prend une dimension particulière lorsqu’il s’agit d’un chien catégorisé, nécessitant une connaissance approfondie des obligations légales. Les propriétaires de ces animaux sont soumis à des réglementations strictes, notamment en matière d’assurance responsabilité civile. Comprendre ces obligations, incluant les démarches auprès des compagnies d’assurance et les couvertures spécifiques, est crucial pour éviter des sanctions financières ou pénales. Cela permet d’assurer une cohabitation harmonieuse avec la société et de garantir la sécurité publique. La non-conformité peut entraîner des amendes allant jusqu’à 750 euros, voire la confiscation de l’animal.
Législation et classement des chiens dits « dangereux »
La législation française, soucieuse de la sécurité publique et du bien-être animal, divise les chiens dits « dangereux » en deux catégories principales. Ces catégories sont définies par la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux, ainsi que par des décrets d’application successifs. Cette classification est basée sur des critères de morphologie et de race, impliquant des obligations spécifiques en matière d’assurance pour chien dangereux, de formation des propriétaires et de restrictions de circulation. Il est primordial de bien comprendre ces catégories, ainsi que les obligations d’assurance chien dangereux qui en découlent, pour se conformer aux exigences légales et éviter les sanctions. Le non-respect de la loi peut entrainer le retrait du permis de détention.
Catégorisation légale : chiens d’attaque et chiens de garde
La première catégorie regroupe les chiens d’attaque, dont le type morphologique correspond à certaines races sans pedigree (non inscrits au Livre des Origines Français – LOF). Ces chiens, souvent appelés « chiens de type », sont interdits d’acquisition, de cession et d’importation sur le territoire français. La deuxième catégorie concerne les chiens de garde et de défense, qui sont de race avec pedigree (inscrits au LOF), mais également soumis à des règles strictes concernant l’assurance responsabilité civile chien, la formation du propriétaire et les conditions de détention. L’identification précise de la catégorie est la première étape pour connaître les obligations d’assurance chien dangereux et les autres exigences légales associées.
Les chiens concernés par la première catégorie, nécessitant une assurance responsabilité civile spécifique pour chien catégorisé, incluent les types morphologiques suivants :
- American Staffordshire Terrier (Pitbulls): Ces chiens, reconnaissables à leur musculature imposante et leur mâchoire puissante, sont souvent croisés et ne possèdent pas de pedigree.
- Mastiff (Boerbulls): Originaires d’Afrique du Sud, ces chiens de grande taille sont réputés pour leur force et leur protection du territoire.
- Tosa: Issus du Japon, ces molosses sont considérés comme des chiens de combat et nécessitent une surveillance particulière.
La seconde catégorie, également soumise à des exigences strictes en matière d’assurance chien dangereux, comprend les races suivantes :
- American Staffordshire Terrier (avec pedigree): Ces chiens, contrairement aux « Pitbulls », sont inscrits au LOF et sont autorisés à la détention sous certaines conditions.
- Rottweiler (avec ou sans pedigree): Les Rottweilers, connus pour leur loyauté et leur aptitude à la garde, nécessitent une éducation rigoureuse et une assurance responsabilité civile adaptée.
- Tosa (avec pedigree): Bien que moins courants en France, ces chiens japonais sont également classés dans la deuxième catégorie et doivent respecter les mêmes obligations légales.
Il est important de noter que la simple ressemblance morphologique avec l’une de ces races peut suffire à classer un chien dans la première catégorie, même en l’absence de pedigree. Dans ce cas, une évaluation par un vétérinaire agréé est souvent nécessaire pour déterminer la catégorie exacte du chien et les obligations d’assurance chien dangereux qui en découlent. Cette évaluation, dont le coût se situe généralement entre 80 et 150 euros, permet de clarifier la situation et d’éviter les litiges avec les autorités.
Obligations légales des propriétaires de chiens dangereux
Les propriétaires de chiens catégorisés, conscients de la responsabilité qui leur incombe, sont soumis à un ensemble d’obligations légales rigoureuses, visant à assurer la sécurité publique et à prévenir les accidents. Ces obligations comprennent la déclaration du chien en mairie, l’obtention d’un permis de détention, le respect de contraintes spécifiques dans les lieux publics (port de la muselière, laisse courte), la souscription d’une assurance responsabilité civile spécifique pour chien dangereux, et la participation à une formation obligatoire. Ignorer ces obligations peut entraîner des conséquences sévères, allant de fortes amendes à la confiscation de l’animal, voire des poursuites pénales en cas d’accident. En 2022, on comptait environ 35 000 permis de détention délivrés en France.
Voici les principales obligations légales auxquelles sont soumis les propriétaires de chiens catégorisés, nécessitant une assurance chien dangereux adaptée :
- Déclaration en Mairie : Tout propriétaire d’un chien catégorisé doit déclarer l’animal à la mairie de son domicile dans les meilleurs délais, généralement dans un délai de 30 jours après l’acquisition. Cette déclaration permet à la mairie d’identifier les chiens dangereux présents sur son territoire et de s’assurer que les propriétaires respectent leurs obligations, notamment en matière d’assurance chien dangereux. La déclaration implique de fournir des informations précises sur le chien (race, âge, identification par puce électronique ou tatouage) et sur le propriétaire (identité, adresse, justificatif d’assurance).
- Permis de Détention : L’obtention d’un permis de détention, délivré par le maire, est obligatoire pour posséder un chien catégorisé. Ce permis est délivré après vérification que le propriétaire remplit certaines conditions, notamment la présentation d’une assurance responsabilité civile chien dangereux, d’un certificat d’aptitude (formation), et d’une évaluation comportementale du chien réalisée par un vétérinaire agréé. Le permis doit être renouvelé tous les 5 ans.
- Contraintes Spécifiques : Les chiens catégorisés sont soumis à des contraintes spécifiques dans les lieux publics, afin de minimiser les risques d’accident. Ils doivent être tenus en laisse courte (moins de 1 mètre) par une personne majeure capable de maîtriser l’animal, et porter obligatoirement une muselière adaptée à leur morphologie. L’accès à certains lieux publics, tels que les transports en commun, les écoles, les parcs pour enfants et les centres commerciaux, peut être interdit.
L’obtention du permis de détention, condition sine qua non pour la détention d’un chien catégorisé, implique un certain nombre d’étapes rigoureuses. La première consiste à faire identifier le chien par puce électronique ou tatouage, si ce n’est déjà fait. Ensuite, le chien doit être vacciné contre la rage et à jour de ses rappels. Le propriétaire doit ensuite souscrire une assurance responsabilité civile spécifique pour chien dangereux, garantissant une couverture adéquate en cas de dommages causés à des tiers. Enfin, une évaluation comportementale du chien, réalisée par un vétérinaire agréé, est indispensable pour déterminer son niveau de dangerosité et adapter les mesures de prévention. Le coût total de ces démarches peut varier entre 300 et 500 euros.
Conséquences du Non-Respect de la législation sur les chiens dangereux
Le non-respect de la législation relative aux chiens dits « dangereux », qu’il s’agisse de l’absence d’assurance chien dangereux, du non-respect des obligations de déclaration ou des contraintes de circulation, peut entraîner des conséquences graves pour le propriétaire. Ces conséquences peuvent être d’ordre financier, pénal, et même conduire à la confiscation de l’animal, voire à son euthanasie dans les cas les plus graves. Il est donc essentiel de se conformer scrupuleusement aux obligations légales et de souscrire une assurance chien dangereux adaptée pour éviter ces sanctions.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner les sanctions suivantes, soulignant l’importance de l’assurance chien dangereux :
- Amendes : Le non-respect des obligations légales, tel que l’absence d’assurance chien dangereux ou le non-port de la muselière, est passible d’amendes forfaitaires pouvant aller jusqu’à 750 euros. Ces amendes peuvent être majorées en cas de récidive.
- Sanctions Pénales : Dans les cas les plus graves, tels qu’une morsure entraînant des blessures graves ou le décès de la victime, le propriétaire peut être poursuivi pénalement pour blessures involontaires ou homicide involontaire. Il encourt alors des peines de prison et des amendes considérables.
- Confiscation du Chien : En cas de non-respect répété des obligations légales, ou en cas de dangerosité avérée du chien, constatée par un vétérinaire comportementaliste, l’animal peut être confisqué et placé dans un refuge animalier. Dans certains cas, l’euthanasie peut être décidée, notamment si le chien présente un danger imminent pour la sécurité publique.
De plus, en cas de morsure, le propriétaire du chien est responsable des dommages causés à la victime, tant sur le plan corporel que matériel. Cette responsabilité, engageant le patrimoine du propriétaire, peut entraîner des frais importants, notamment pour les soins médicaux, la rééducation, l’indemnisation du préjudice moral et esthétique, et la réparation des dommages matériels (vêtements déchirés, objets endommagés). L’absence d’assurance chien dangereux peut alors avoir des conséquences financières désastreuses pour le propriétaire.
L’assurance responsabilité civile spécifique : une nécessité légale et financière pour les chiens dangereux
La loi est claire : elle impose aux propriétaires de chiens classés comme dangereux de souscrire une assurance responsabilité civile spécifique pour couvrir les dommages que leur animal pourrait causer à des tiers. Cette assurance chien dangereux est une condition indispensable pour obtenir le permis de détention, et représente une protection financière essentielle pour le propriétaire en cas d’accident. Le coût moyen d’une assurance pour chien dangereux varie entre 150 et 500 euros par an, en fonction de la race, de l’âge du chien et des garanties souscrites.
Obligation d’assurance responsabilité civile pour les propriétaires de chiens catégorisés
L’assurance responsabilité civile pour chien dangereux est une garantie essentielle qui couvre les dommages corporels et matériels causés par votre chien à autrui, qu’il s’agisse de passants, de voisins, de livreurs ou d’autres animaux. Elle est obligatoire pour les chiens de catégorie 1 et 2, en vertu de l’article L. 211-1 du Code des assurances. Cette obligation vise à protéger les victimes d’éventuels accidents, et à garantir leur indemnisation en cas de préjudice. Sans assurance RC chien dangereux, le propriétaire s’expose à de lourdes sanctions financières et à des poursuites judiciaires en cas de morsure ou d’accident.
Il est important de distinguer l’assurance responsabilité civile incluse dans l’assurance habitation, et l’assurance spécifique pour chien dangereux. Si la responsabilité civile de votre assurance habitation peut couvrir certains dommages causés par votre chien, elle est souvent insuffisante, voire exclue, pour les chiens classés comme dangereux. En effet, de nombreux contrats d’assurance habitation excluent explicitement les chiens de catégorie 1 et 2 en raison du risque accru qu’ils représentent. Il est donc impératif de souscrire une assurance spécifique, adaptée aux besoins des propriétaires de chiens catégorisés, pour être correctement couvert en cas d’accident.
Ce que couvre l’assurance responsabilité civile pour chien dangereux (et ce qu’elle ne couvre pas)
L’assurance responsabilité civile pour chien dangereux couvre un large éventail de dommages corporels (blessures, invalidité, décès) et matériels (destruction de biens, dommages aux véhicules) causés par votre animal à des tiers. Elle prend en charge les frais médicaux, les frais d’hospitalisation, l’indemnisation du préjudice moral et esthétique, la perte de revenus, et la réparation des dommages matériels. Cependant, certaines exclusions de garantie peuvent s’appliquer, limitant la couverture dans certaines situations spécifiques. Les plafonds de garantie varient généralement entre 150 000 euros et 1 million d’euros, selon les contrats.
Voici quelques exemples concrets de situations où l’assurance responsabilité civile pour chien dangereux intervient, protégeant financièrement le propriétaire :
- Un chien de race Rottweiler, appartenant à la deuxième catégorie, mord un passant dans la rue, causant des blessures nécessitant des soins médicaux et une intervention chirurgicale. L’assurance prend en charge les frais médicaux, les frais d’hospitalisation, l’indemnisation du préjudice moral de la victime, et les éventuelles pertes de revenus liées à son incapacité de travail.
- Un chien de type Pitbull, appartenant à la première catégorie, s’échappe de son jardin et renverse un cycliste, causant des dommages matériels au vélo (cadre tordu, roues endommagées) et des blessures au cycliste (fracture du bras, égratignures). L’assurance prend en charge la réparation ou le remplacement du vélo, les frais médicaux du cycliste, et l’indemnisation de son préjudice moral.
- Un chien de race Tosa, appartenant à la deuxième catégorie, s’échappe du domicile de son propriétaire et cause des dégâts importants dans le jardin du voisin (destruction de fleurs, arbustes arrachés, mobilier de jardin endommagé). L’assurance prend en charge la réparation des dégâts, en indemnisant le voisin pour la perte de ses biens et les frais de remise en état du jardin.
En revanche, l’assurance ne couvre généralement pas les dommages intentionnels causés par le chien (attaque délibérée sur une personne), les dommages subis par le propriétaire lui-même ou les membres de sa famille vivant sous le même toit, les dommages causés par le chien lors d’activités professionnelles (garde, dressage rémunéré), ou les dommages résultant du non-respect des obligations légales (absence de muselière dans un lieu public où elle est obligatoire, non-déclaration du chien à la mairie). Elle ne couvre pas non plus les dommages causés à d’autres animaux appartenant au propriétaire.
Importance cruciale de la déclaration exacte de la race (ou du type morphologique) lors de la souscription de l’assurance chien dangereux
Il est absolument crucial de déclarer correctement la race de votre chien (ou son type morphologique, en l’absence de pedigree) lors de la souscription de l’assurance responsabilité civile chien dangereux. Une fausse déclaration ou une omission, même involontaire, peut entraîner l’annulation pure et simple de la garantie en cas d’incident, laissant le propriétaire sans protection financière face aux dommages causés par son animal. Les assureurs sont extrêmement attentifs à ce point, et peuvent effectuer des vérifications approfondies en cas de sinistre, notamment en demandant l’avis d’un expert canin.
Par exemple, si vous déclarez un chien de race Berger Allemand, connu pour sa docilité et son aptitude au travail, alors qu’il s’agit en réalité d’un American Staffordshire Terrier (Pitbull), classé en première catégorie, vous risquez de ne pas être couvert en cas de morsure ou d’accident. L’assureur pourra légitimement invoquer la fausse déclaration pour refuser de prendre en charge les dommages causés par votre chien, vous laissant seul responsable des conséquences financières et juridiques. Il est donc impératif d’être parfaitement transparent et honnête lors de la souscription de l’assurance chien dangereux, en fournissant des informations exactes et complètes sur votre animal.
Difficultés rencontrées pour assurer un chien dangereux et solutions possibles
De nombreux propriétaires de chiens classés comme dangereux, malgré leur bonne volonté et leur respect des obligations légales, rencontrent des difficultés considérables pour trouver une assurance chien dangereux adaptée à leur situation. Les assureurs sont souvent réticents à couvrir ces animaux, en raison du risque plus élevé d’incidents (morsures, dommages matériels) et du coût potentiellement élevé des indemnisations. Cependant, des solutions existent pour faciliter l’accès à l’assurance chien dangereux, permettant aux propriétaires de se conformer à la loi et de protéger leur patrimoine.
Pourquoi les assureurs refusent-ils fréquemment d’assurer les chiens classés « dangereux » ?
Les assureurs, en tant qu’entreprises soucieuses de leur rentabilité et de la gestion des risques, justifient leur réticence à assurer les chiens classés comme dangereux par plusieurs raisons objectives. Tout d’abord, l’évaluation du risque est intrinsèquement plus élevée pour ces animaux, en raison de leur potentiel de dangerosité, de leur musculature puissante et de leur mâchoire capable d’infliger des blessures graves. Les statistiques montrent que ces chiens sont plus souvent impliqués dans des incidents de morsure que les autres races, augmentant ainsi la probabilité de sinistres. Ensuite, le coût potentiel des indemnisations en cas d’accident est plus important pour ces chiens, en raison de la gravité des blessures qu’ils peuvent causer et des frais médicaux et juridiques qui en découlent. Enfin, certains assureurs affichent une défiance subjective envers certaines races considérées comme imprévisibles ou agressives, basant leur décision sur des préjugés et des stéréotypes. Environ 20% des demandes d’assurance pour chiens catégorisés sont refusées.
Le marché de l’assurance chien dangereux est donc plus restreint et plus sélectif que pour les autres animaux, avec un nombre limité d’assureurs proposant des contrats spécifiques. Il est souvent nécessaire de démarcher plusieurs assureurs, de comparer attentivement les offres et de fournir un dossier complet et convaincant pour obtenir une couverture adaptée.
Comment trouver une assurance chien dangereux adaptée à ses besoins et à son budget ?
Plusieurs pistes peuvent être explorées pour trouver une assurance chien dangereux adaptée à vos besoins et à votre budget, malgré les difficultés rencontrées. La première consiste à contacter des courtiers spécialisés dans l’assurance pour animaux « dangereux ». Ces courtiers, forts de leur expertise et de leur connaissance du marché, connaissent les assureurs qui acceptent de couvrir ces animaux, et peuvent vous aider à comparer les offres, à négocier les tarifs et à choisir les garanties les plus pertinentes. La seconde consiste à comparer les offres et les garanties proposées directement par différents assureurs, en consultant leurs sites internet, en demandant des devis personnalisés et en lisant attentivement les conditions générales et particulières des contrats. Il est important de prendre en compte le niveau de couverture, les exclusions de garantie, les franchises applicables et les plafonds d’indemnisation. Enfin, renseignez-vous auprès d’associations de propriétaires de chiens dangereux, de clubs de race et de forums en ligne, qui peuvent vous conseiller et vous orienter vers des assureurs spécifiques, ayant une bonne réputation et proposant des tarifs compétitifs.
Voici quelques conseils pratiques pour faciliter votre recherche d’assurance chien dangereux et optimiser vos chances de succès :
- Préparez un dossier complet et soigné sur votre chien, incluant son identification (puce électronique ou tatouage), son carnet de vaccination à jour, son certificat d’aptitude (si vous avez suivi une formation), son évaluation comportementale réalisée par un vétérinaire agréé, et toutes les informations pertinentes sur son éducation et sa socialisation.
- Mettez en avant les mesures de prévention que vous avez mises en place pour minimiser les risques d’accident, telles qu’une éducation canine rigoureuse, une socialisation précoce et continue, des clôtures sécurisées dans votre jardin, l’utilisation systématique d’une laisse courte et d’une muselière dans les lieux publics, et une surveillance attentive de votre chien en présence d’enfants ou d’autres animaux.
- N’hésitez pas à négocier les tarifs et les garanties avec l’assureur, en mettant en concurrence différentes offres, en adaptant le niveau de couverture à vos besoins réels, et en acceptant une franchise plus élevée en échange d’une prime moins importante.
Options alternatives pour les propriétaires de chiens dangereux difficilement assurables
Si vous rencontrez des difficultés insurmontables pour trouver une assurance chien dangereux auprès des assureurs traditionnels, des options alternatives peuvent être envisagées, bien qu’elles soient souvent plus coûteuses ou moins complètes. Les assurances mutualisées ou coopératives, regroupant des propriétaires de chiens dangereux partageant les mêmes valeurs et les mêmes préoccupations, proposent des solutions solidaires, où les risques sont mutualisés entre les adhérents, permettant ainsi de réduire les coûts et de faciliter l’accès à l’assurance. Le cautionnement, moins courant, consiste à déposer une somme d’argent auprès d’un organisme financier, qui se porte garant en cas d’incident, indemnisant ainsi les victimes. Enfin, la souscription d’une assurance protection juridique, distincte de l’assurance responsabilité civile, peut vous aider à faire valoir vos droits en cas de litige lié à votre chien, en prenant en charge les frais de justice et d’avocat. Il existe environ une quinzaine de compagnies d’assurance proposant des assurances spécifiques pour chiens catégorisés en France.
Prévention et éducation : clés essentielles pour un chien équilibré et plus facilement assurable
L’éducation canine, dispensée par un professionnel compétent, et la socialisation précoce, débutant dès le plus jeune âge, sont des éléments essentiels pour garantir l’équilibre comportemental et la sécurité de votre chien, qu’il soit classé comme dangereux ou non. Un chien bien éduqué et socialisé est moins susceptible de causer des incidents (morsures, agressions), et donc plus facile à assurer, car il représente un risque moins important pour l’assureur. Une formation de base en éducation canine coûte environ 300 euros.
L’importance capitale de l’éducation canine professionnelle et de la socialisation précoce du chien
L’éducation canine, dispensée par un éducateur canin professionnel et qualifié, vise à enseigner à votre chien les règles de base de l’obéissance (assis, couché, rappel, marche en laisse sans tirer), et à lui apprendre à contrôler ses émotions (peur, excitation, agressivité). La socialisation, quant à elle, consiste à exposer votre chiot à différents environnements (ville, campagne, transports en commun), à différentes personnes (enfants, adultes, personnes âgées), et à différents animaux (chiens, chats, autres animaux domestiques), afin de le familiariser avec le monde qui l’entoure et de prévenir les comportements craintifs ou agressifs. Il est fortement recommandé de faire appel à un éducateur canin compétent et qualifié, utilisant des méthodes positives et respectueuses de l’animal, basées sur la récompense et le renforcement positif. Il est conseillé de commencer la socialisation avant l’âge de 16 semaines.
L’éducation doit commencer dès le plus jeune âge, idéalement dès l’arrivée du chiot à la maison, vers l’âge de 8 semaines. Plus vous commencez tôt, plus il sera facile d’inculquer de bonnes habitudes à votre chien, de renforcer votre relation et d’établir une communication claire et efficace. La socialisation doit également être précoce, et se poursuivre tout au long de la vie de l’animal, en l’exposant régulièrement à de nouvelles situations et de nouveaux environnements, afin de maintenir son équilibre comportemental et de prévenir les problèmes de comportement.
Comprendre le langage canin et adopter les bonnes pratiques pour prévenir les morsures
Il est essentiel de comprendre les subtilités du langage canin, reposant principalement sur la communication non verbale (posture, expressions faciales, mouvements de la queue, vocalisations), pour prévenir les morsures et éviter les situations à risque. Les chiens communiquent constamment avec nous, mais il est important de savoir décrypter leurs signaux pour comprendre leurs besoins, leurs émotions et leurs intentions. Il est primordial de savoir reconnaître les signes de stress et d’inconfort chez le chien (lèchements de truffe, bâillements excessifs, tremblements, oreilles en arrière, regard fuyant, queue basse), et de respecter ses limites. Ne forcez jamais un chien à interagir avec une personne ou un animal s’il montre des signes de stress, et laissez-lui toujours la possibilité de s’éloigner ou de se mettre à l’abri. Apprenez à vos enfants à respecter le chien, à ne pas l’embêter lorsqu’il mange, dort ou se repose, et à ne pas lui faire de câlins forcés.
Adoption de mesures de sécurité adaptées pour protéger les tiers et prévenir les accidents
Outre l’éducation et la socialisation, la mise en place de mesures de sécurité adaptées est indispensable pour prévenir les incidents et protéger les tiers. Si vous avez un jardin, assurez-vous que les clôtures sont suffisamment hautes (au moins 1,80 mètre) et solides pour empêcher votre chien de s’échapper. Utilisez systématiquement une laisse courte (moins de 1 mètre) dans les lieux publics, et portez une muselière adaptée à la morphologie de votre chien si la loi l’exige ou si vous avez le moindre doute sur son comportement. Supervisez attentivement les enfants en présence du chien, et ne les laissez jamais seuls ensemble, même si vous avez une confiance absolue en votre animal. Apprenez à vos enfants à respecter le chien, à ne pas l’embêter et à ne pas le provoquer.
L’évaluation comportementale réalisée par un vétérinaire : un atout précieux pour rassurer les assureurs
L’évaluation comportementale, réalisée par un vétérinaire comportementaliste diplômé, permet d’évaluer le niveau de dangerosité d’un chien, de détecter d’éventuels troubles du comportement et de mettre en place des mesures de prévention adaptées. Cette évaluation, basée sur des tests standardisés et l’observation du comportement du chien dans différentes situations, permet de déterminer son niveau de réactivité, son seuil de tolérance à la frustration, sa capacité à contrôler ses émotions, et son aptitude à la sociabilité. Les résultats de cette évaluation, présentés dans un rapport détaillé, peuvent être communiqués à l’assureur pour le rassurer et faciliter l’accès à l’assurance chien dangereux. L’évaluation comportementale peut également être obligatoire dans certains cas, notamment après une morsure ou un incident impliquant le chien. Le coût de cette évaluation varie généralement entre 150 et 300 euros.